L'attente éternelle d'un retour impossible
I 10 février, 18 heures. Le crépuscule frappe à sa porte pour l'inviter à profiter du dernier vol de la journée. Il avait envie de s'enfuir avec lui, pensa-t-il en habillant son corps sec et mince, les mains tristes de douleur. Il se demandait où était le soleil, il ne le voyait plus depuis longtemps. Son regard était gris et terne. Il se dirigea vers le hall d'entrée ancien, poussiéreux et avec une plante sèche et un vieux coffre usé. Il s'assit pour mettre ses chaussures, prit ses clés et sortit de chez lui pour retrouver la solitude dans le bar anonyme du coin à la même heure qu'à son habitude. Il s'assit près de la fenêtre, à la table que les serveurs lui réservaient en silence. Ils ne posaient pas de questions. C'était l'attente éternelle dans un bar. Entre nuances et regards tristes se formait une image d'infortune, avec une peau de lin et un parfum élégant... avec un regard absent. L'attente éclairée de sentiments vides à son rendez-vous...